Hugues Gall savait, dès 1993, à quelles conditions il accepterait de diriger l'Opéra de Paris. Il obtient :
- La modification des statuts en 1994 : la totalité des pouvoirs de direction de l'Opéra est confiée à un seul directeur pour un mandat de six ans renouvelable.
- L'adoption de chiffres clés pluriannuels : le directeur et l'État s'engagent sur un quasi contrat pluriannuel chiffré qui figure dans le rapport Gall de 1993 établi en accord avec Jacques Toubon, ministre de la culture de l'époque.
Ce quasi contrat engage les parties sur le nombre de spectacles chorégraphiques et lyriques dans chacun des deux théâtres, celui des reprises et des nouvelles productions. Il établit les chiffres clés du budget de l'Opéra jusqu'à 2001, ainsi que les engagements de financement par ressources propres (billetterie; mécénat) et par voie de subvention de l'État.
- La suppression du contrôle a priori.
- Les conditions d'une relation de confiance entre l'État et l'Opéra.
Les relations de confiance entre l'État et l'Opéra doivent être renforcées.
Par la création et le rôle d'un comité financier ad hoc.
Par une procédure de mise en concurrence des achats de l'Opéra définie dans l'esprit du Code des marchés publics.
Par l'existence des fameux chiffres clés pluriannuels, auxquels chacun peut se référer, comparable au budget pluriannuel d'une entreprise.
Par la qualité des relations personnelles des dirigeants de l'Opéra et de ceux des ministères de la culture et des finances.